Francis Anjolras : « Dans deux ans, je passe la main »
Publié le 31/08/2022
C’est par la coupe de France que les clubs du district Gard-Lozère ont débuté leur saison. A l’aube de cet exercice 2022-2023, le point avec le président, Francis Anjolras.
La saison 2021-2022 a été la première à se dérouler dans son intégralité depuis la saison 2018-2019. Comment s’est-elle passée ?
Très bien et même mieux qu’à certains endroits. L’après-Covid a pu générer des situations un peu tendues, des comportements pas toujours adaptés, mais pas chez nous. Je ne dis pas qu’il n’y a pas eu de problèmes, mais dans des proportions bien moindres qu’à d’autres endroits. On a un arsenal répressif qui donne de bons résultats. Et puis depuis la saison dernière, chaque membre du comité directeur a un secteur bien précis dans lequel, via des réunions en visio, il est à l’écoute des clubs, crée du lien, prend note des suggestions qui lui sont faites. On a ainsi quadrillé le district, on a créé une proximité que l’on va bien évidemment continuer d’entretenir.
Sur un plan sportif, je retiens l’accession d’Alès en National 2 et celle de Bagnols Pont en National 3. C’est une très bonne chose qu’un tel club dans la deuxième ville du département retrouve une place un peu plus conforme à son standing. Je retiens aussi la très belle journée qui s’est déroulée à Saint-Christol-lez-Alès en fin de saison avec les finales des coupes Gard-Lozère de toutes les catégories qui ont été organisées en une journée et en un même lieu. C’était la deuxième fois après Aigues-Mortes. C’est une totale réussite.
Enfin, on nous promettait, après la pandémie, une baisse des effectifs. Or, on a constaté une hausse de 10 %. Au niveau du district, on est passé à 21000 licenciés. C’est très intéressant.
Et au niveau des clubs ?
On se maintient. Cette saison, ce sera comme la précédente chez les seniors avec une poule de Départemental 1, deux en D2, quatre en D3 et autant en D4.
Les foot animation va faire sa rentrée. Qu’est-il prévu ?
On va innover et calquer ce que fait la fédération française lors de sa tournée estivale sur les plages qui est une réussite avec différents ateliers. On va louer du matériel selon le même procédé et on va organiser trois jours de rentrée sur trois sites différents. Ce procédé-là, lui, ne change pas.
Dans un contexte d’inflation et du prix de l’essence élevé, la fédération a pris une mesure pour le foot amateur. Pouvez-vous la préciser ?
C’est une mesure de dotation en bon d’essence qui, pour l’ensemble des clubs amateurs, s’élève à 2 millions d’euros. Pour les clubs, dans tout le pays, l’aide va varier de 100 à 700 euros.
Vous entamez votre 42e saison en tant que président. Depuis deux ans, le comité directeur a beaucoup changé, s’est rajeuni, féminisé aussi. Vous préparez votre succession ?
La succession aurait dû intervenir déjà. Malheureusement, la maladie a emporté Guillaume (Dathueyt, alors secrétaire général, disparu en janvier 2021). Depuis deux ans, le Comité Directeur a été fortement rajeuni et féminisé puisque six des seize membres qui le composent sont des femmes. Toutes et tous sont des gens de valeur, impliqués et motivés. J’ai 87 ans. Dans deux ans, en 2024, je vais passer la main. J’ai toujours toutes mes facultés, je continue de venir au district avec toujours autant de plaisir et de passion. Le même plaisir et la même passion qu’en 1980 lorsque j’ai été élu président pour la première fois. Mais il faut penser à la succession avec un seul objectif en tête : l’intérêt des clubs et des licenciés. Il y a beaucoup de potentiel au sein du comité directeur pour me remplacer.