La belle histoire du FC Tavel

Publié le 10/02/2025

Le dimanche 2 février, Tavel a réalisé une des performances du deuxième tour de la coupe André-Granier. L’équipe, qui évolue en Départemental 4 a nettement battu Salindres (3-0) qui joue une division plus haut. « Et en coupe Gard-Lozère, quelques semaines plus tôt, on avait longtemps tenu tête à Monoblet qui joue pourtant en R3 en craquant dans les dernières minutes. A la fin du match, le président de Monoblet était venu nous voir dans le vestiaire pour nous dire qu’on ne resterait pas longtemps en D4 », précise Samuel Jimenez, le président.

Ce résultat face à Salindres et cette prestation face à Monoblet confirment la dynamique du club du Gard rhodanien qui brille aussi en championnat. Au rythme qui est le sien, l’équipe du Gard Rhodanien pourrait effectivement aller voir plus haut et très vite. Après dix journées de championnat, elle est coleader de la poule C de D4 à égalité de points avec Vers, le leader qui a toutefois un match en retard et qui est la seule équipe, à ce jour,  à avoir dominé Tavel en championnat. C’était lors de la toute première journée. « On n’était pas encore au complet et loin d’être prêt », dit encore le président. Le match suivant, Tavel a été pénalisé d’un point après des incidents face à l’entente Rhône Gardon.

Lors des retrouvailles avec cette équipe, ce dimanche 9 février, le match s’est bien passé. Et la victoire des Tavellois a été nette et sans bavure (4-1). A cette occasion, l’équipe entraînée par Momo Jabri a signé sa huitième victoire consécutive. Durant cette série qui n’en finit pas, elle a inscrit 39 de ses 40 buts. 

L’histoire de cette équipe n’est pas commune. Au début de saison, après avoir pris la présidence du club dont il a participé à la création il y a quatre ans, Samuel Jimenez était fort dépourvu avec un gardien, un attaquant et lui-même au poste de libéro et de capitaine. La suite ? Il la raconte : « J’ai entendu parler d’associations à Avignon qui s’occupaient de l’insertion de réfugiés. Ils faisaient des matches de foot entre eux. Je suis allé les voir jouer. Je cherchais des gars motivés et respectueux des règles du football pour reconstituer un groupe. Ils l’étaient tous. Au départ, plus d’une vingtaine ont participé à des matches amicaux que j’ai organisés. On en a joué une douzaine, on n’en a pas perdu un seul. Je n’ai pu en garder que dix-sept. Ce sont des Guinéens, des Congolais, des Sénégalais dont les histoires ne sont pas communes. Ils sont venus en Europe dans l’espoir d’une vie meilleure  et dans des conditions souvent éprouvantes. » 

Samuel Jimenez raconte que l’accueil au club et au stade lors des matches à domicile a été bon : « Ce sont vraiment de chouettes gars qui ont un super état d’esprit et des qualités athlétiques indéniables. » Aujourd’hui, Samuel Jimenez ne regrette pas l’idée qu’il a eue. « Tout en composant un nouveau groupe, dit-il, on donne à des gars qui bossent ou suivent encore leurs études l’opportunité de pratiquer un sport qu’ils aiment. On joue ainsi un vrai rôle social. » 

A huit journées de la fin du championnat, le président de Tavel ne fait pas mystère de ses intentions : « L’objectif numéro 1 est la montée en D3. L’autre est d’aller jusqu’au bout en coupe André-Granier. » 

 

Par Mylène Legal

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