Publié le 14/11/2023

La saison dernière, Aimargues avait été la bonne surprise du championnat de Régional 2. Le club gardois, dauphin du Grau-du-Roi, avait accompagné les Maritimes dans l’ascenseur pour le Régional 1. Promu, le SOA savait que la saison serait compliquée. Il a en la confirmation depuis six journées. Six rencontres et six défaites, dont quatre à la maison, pour l’équipe entraînée par Mickaël Métais. Dimanche, c’est Uzès qui est venue dicter sa loi au stade René-Dupond (0-2). « Cette accession, les joueurs l’ont brillamment gagnée sur le terrain, sans rien voler à personne. Evidemment qu’on savait que ce serait compliqué . Vous vous rendez compte ? On joue le dimanche contre des clubs de grandes villes comme Nîmes, Béziers, de villes moyennes aussi comme Lunel, Narbonne, Uzès. Si l’on ajoute Aigues-Mortes qui descend de N3 et Le Grau-du-Roi qui n’arrête pas de monter, on est tout petit, nous. La R1, c’est vraiment autre chose », dit d’entrée Julien Salmeron. Comme si cela ne suffisait pas, dès les premières journées, l’équipe a perdu Gaetan Martel et Nicolas Gelly, victimes l’un et l’autre d’une rupture des ligaments croisés. Ils étaient des titulaires à part entière. Leur saison est d’ores et déjà terminée.

Jadis joueur, entraîneur des jeunes et de l’équipe fanion, Julien Salmeron est désormais vice-président et directeur sportif. Plutôt que de s’apitoyer sur son sort, il préfère retenir le chemin parcouru. Il raconte : « Lorsque l’on a repris le club, en 2010 avec d’autres dirigeants, on était 130 licenciés et l’équipe première jouait dans ce qu’on appelait la première division de district qui est aujourd’hui la D3. Treize ans plus tard, on est 380 licenciés et on joue dans l’élite du championnat régional. On a quand même bien grandi. »

A l’intersaison, Aimargues a perdu quelques joueurs. En R1, se renforcer a un coût. Raisonnable, le club compte sur une équipe jeune. Alors que l’on a dépassé le premier tiers du championnat et avant un déplacement sur le terrain de la réserve de Nîmes Olympique, dimanche 18 novembre, Aimargues ne baisse pas les bras mais a conscience qu’il sera compliqué de rattraper le retard. « Il va falloir que l’équipe fasse preuve de maturité. Beaucoup de monde vient au stade et personne ne fera un quelconque reproche à l’équipe sous prétexte qu’elle perd. Quand on regarde, je trouve même que sur les vingt dernières années, on n’a probablement pas eu une aussi belle équipe au club. On est juste dans une compétition très relevée. On compte sur les joueurs pour qu’ils continuent de porter fièrement les couleurs du club et ses valeurs », dit encore le directeur sportif qui a conscience qu’enchaîner les revers n’est pas forcément un bon remède pour soigner son moral. Il assure qu’un retour en R2 n’aurait rien de dramatique. Il conclut avec une note d’espoir : « Le groupe ne va rien lâcher. Et de cette expérience à ce niveau, il en restera à terme forcément quelque chose qui nous sera utile. »