Publié le 12/12/2023

Yann Djabou est un capitaine comblé mais un peu frustré aussi. Alès a été une des équipes vedettes du 8e tour de la coupe France. Les Cévenols (N2) ont bousculé la hiérarchie en allant s’imposer à Martigues (1-2), ténor du championnat de National et qui restait sur six matches sans défaite. Mais Yann Djabou ne sera pas du prochain tour, les 32e de finale, début janvier, que ses coéquipiers joueront au stade Pibarot contre le Paris FC. « Je serai suspendu », regrette celui qui est au club depuis quatre ans. Mais parce que les intérêts du collectif sont supérieurs aux siens, il se réjouit d’une telle affiche : « Le PFC, c’est un club pro. C’est donc une belle opportunité. Ce sera une belle affiche qui fera venir du monde au stade. Ce sera bien aussi pour les finances du club. » Et puis Yann Djabou ne le cache pas : « La coupe de France, c’est la compétition des rêves. Il n’y a que deux divisions d’écart. » Par le passé, avec Angoulême, Fabrègues et l’OAC, le capitaine alésien a déjà joué quatre fois les 32e de finale et deux fois les 16e. La dernière fois, c’était déjà avec Alès contre Montpellier. « En 2020, à cause du Covid, on avait dû jouer à huis clos. C’était frustrant de jouer une telle affiche sans public. » Voilà en tout cas son équipe à un match d’atteindre à nouveau ce stade de l’épreuve. Mais chaque chose en son temps. Avant de rêver d’exploit, l’OAC doit se replonger dans l’ordinaire d’un championnat de N2 où les choses ne se passent pas comme prévu. Après onze journées, les Gardois sont 11e de la poule A, avec trois victoires, trois nuls et cinq défaites. Ils restent sur cinq matches sans la moindre victoire (trois défaites, deux nuls). La dernière en date remonte au 7 octobre. Elle avait été acquise à Hyères (1-2). Et il faut remonter au 22 septembre pour trouver trace d’un succès à la maison (2-1 face au Puy). « Il ne nous manque pas grand-chose pour sortir de cette zone rouge. Le contenu qu’on propose est bon. On l’a bien vu à Martigues en coupe », dit d’ailleurs Yann Djabou qui évoque notamment les blessures qui n’ont pas épargné le groupe. Dans l’esprit du capitaine alésien, le championnat reste bien évidemment la priorité. Il évoque d’ailleurs les deux prochains matches intercalés entre la réception du PFC. Ce samedi, celle de Chamalières, qu’Alès distance d’un point, est cruciale, tout autant que le déplacement en janvier à Toulouse, la lanterne rouge à la dérive (deux nuls et neuf défaites) dans la foulée du match de coupe de France. « Ces matches là doivent nous permettre de sortir de la zone rouge » , prévient le capitaine.