Publié le 14/10/2025

Solide qualifié pour le sixième tour de la Coupe de France, le club de Xavier Mouret aborde avec ambition un championnat de N3 qu’il espère plus ouvert, sans perdre de vue son rêve d’accession en N2.

Beaucaire sera l’un des deux clubs gardois encore en lice pour le sixième tour de la Coupe de France. Ce dimanche 12 octobre, lors du cinquième tour, les Gardois ont aisément disposé de Saint-Nicolas (R3, Tarn-et-Garonne) sur le score sans appel de 0-5. Trois tours, neuf buts inscrits, aucun encaissé : le bilan est impeccable pour les hommes de Xavier Mouret.

On se souvient qu’au quatrième tour, après avoir accepté d’inverser l’ordre du match, Beaucaire s’était déjà imposé 0-2 sur la pelouse de Nîmes Olympique. « Nous avons joué tous nos matches à l’extérieur », souligne avec une certaine fierté celui qui préside aux destinées du club depuis dix ans.

Désormais, Beaucaire attend sereinement le tirage au sort du sixième tour. Après tout, il en sera l’un des ténors en Occitanie. « On espère un tirage clément, pourquoi pas à la maison. Il y a forcément des équipes qu’on aimerait éviter. Mais j’imagine aussi qu’il y a des équipes qui aimeraient nous éviter », glisse encore le président.

Un championnat de N3 relevé mais ouvert

Avant de replonger dans la Coupe, place au championnat de National 3, où Beaucaire reste sur une première défaite de la saison à Fos (3-1). « On a subi une expulsion logique et il y a eu ensuite quelques faits de match qui ne nous ont pas été favorables », reconnaît Xavier Mouret.

Le Stade beaucairois, quatrième du classement (deux victoires, deux nuls, une défaite), recevra ce samedi à 18 h la réserve de l’Olympique lyonnais. La saison passée, Rousset avait dominé la compétition. « Le maintien, qu’on a assuré dès le mois d’avril, n’était alors que le seul objectif qu’on pouvait avoir », rappelle le président, qui juge cette nouvelle édition « relevée, mais peut-être plus ouverte ».

Beaucaire aura-t-il un rôle intéressant à jouer ? « Toutes les équipes se valent cette saison. L’objectif, c’est d’assurer le maintien le plus rapidement possible pour être plus ambitieux une fois qu’il sera acquis », répond-il prudemment.

Un club structuré et fidèle à ses hommes

Pour aborder ce nouvel exercice, le club a profondément remanié son effectif : seuls les deux gardiens, cinq défenseurs et un milieu défensif ont été conservés. « Il a fallu reconstruire un groupe », confirme Mouret, qui a renouvelé sa confiance à Sofyan Carletta, entraîneur du club depuis 2012.

Le natif de Tarascon, sur le banc depuis plus d’une décennie, incarne la stabilité du projet. « C’était mon coach quand je jouais », sourit le président, non sans nostalgie mais avec beaucoup d’admiration. Le duo Mouret–Carletta forme aujourd’hui l’épine dorsale d’un club solidement ancré dans son territoire, fort de 700 licenciés, et véritable poids lourd du district Gard-Lozère.

« Quand je regarde d’où l’on vient, confie Xavier Mouret, je me dis qu’on a de quoi être fier de ce qu’on a réalisé. On est reparti de zéro ou presque, et si c’était à refaire, cela demanderait une belle débauche d’énergie. »

Un rêve nommé N2

Structuré et ambitieux, Beaucaire ne cache pas son envie de franchir, à terme, un nouveau palier qui serait une accession en N2. « Envisager d’y aller, c’est une chose. Y aller en est une autre », tempère toutefois le président.

Sur le plan sportif, le club s’en rapproche peu à peu, notamment grâce à des entraînements désormais programmés en journée. Reste le nerf de la guerre : le financement. « Il nous faudrait entre 300 000 et 400 000 euros de plus à trouver dans le partenariat privé. Dans le contexte actuel, ce n’est pas le plus facile », conclut Xavier Mouret.

Beaucaire avance donc avec lucidité, entre prudence et ambition, bien décidé à faire de cette saison une nouvelle étape sur son long chemin vers le haut niveau.