Jean Bouin, l’âge d’or du Nîmes Olympique, l’indispensable ouvrage pour les supporters des Crocodiles

Publié le 04/02/2025

Jean Bouin, l’âge d’or de Nîmes Olympique. Vous avez aimé le tome 1. Vous allez adorer le tome 2. Trois ans après, Jean-Charles Roux revient avec un nouveau livre sur le club croco et son mythique stade. Supporter inconditionnel du club, le Nîmois, fidèle des archives départementales, consulte, compile et classe toutes sortes de documents, maillots et objets liés aux Crocos depuis de nombreuses années. On lui doit d’ailleurs une exposition qu’il avait montée en mars 2022, à la galerie Jules-Salles à Nîmes, que près de 4000 personnes étaient allées voir.

C’est lui aussi qui anime la page Fabebook rue Jean-Bouin, sur laquelle il rédige des portraits d’anciens joueurs. Ce sont quelques-uns de ses portraits d’ailleurs qui avaient agrémenté le tome 1 qui s’était vendu à 3000 exemplaires. A la sortie de celui-ci, il a continué d’abonder les réseaux sociaux. « Dans le même temps, raconte-t-il, des supporters me disaient régulièrement qu’ils trouvaient regrettable que certaines vieilles gloires ne figurent pas dans le premier tome. C’est une des raisons pour lesquelles je me suis décidé à sortir un deuxième tome. » Mais il prévient : ce sera le dernier.

Le livre, édité au éditions nîmoises Atelier baie, est richement documenté. Les supporters les plus anciens seront ravis de lire des portraits de vieilles gloires comme les gardiens Stephan Dakowski ou encore Pierre Bernard ou comme celui de l’Algérien Salah Djebaili qui, parallèlement à sa carrière sous le maillot nîmois, avait suivi des études à Montpellier. Plus près de nous, il revient sur le passage du Néerlandais Franciscu Janssens que le grand Yoann Cruyff en personne avait recommandé. En guise d’hommage, Jean-Charles Roux publie aussi à nouveau le portrait de Hassan Akesbi, récemment décédé, et qu’il a réactualisé en faisant parler quelques joueurs qui l’ont connu.
Au total, l’auteur propose une soixantaine de portraits de joueurs qui ont un jour porté le maillot nîmois. Mais il raconte aussi quelques anecdotes et quelques histoires croustillantes. On apprend ainsi que Dominique Bathenay avec Saint-Etienne, Alain Giresse avec Bordeaux et Michel Platini avec Nancy ont pour particularité d’avoir joué leur premier match en professionnel contre Nîmes Olympique. « Nous avions fait match nul, ce qui était presque synonyme de victoire pour nous compte tenu de notre classement. Affronter les Kabile, Mézy, Bonnet, Sanlaville, ça m’avait mis le pied à l’étrier », raconte Gigi qui
s’est prêté de bonne grâce au jeu de l’interview suggéré par l’auteur du livre. On sourit à l’évocation du passage à Nîmes de l’Ukrainien Makar. Jean-Charles Roux raconte : « Il était un peu porté sur l’alcool qu’il pouvait consommer sans modération. Les veille de match, le président Chiariny l’accueillait dans sa maison en prenant soin de débarrasser les bouteilles d’alcool. Un jour, il avait trouvé et bu une bouteille d’eau de Cologne. » Au rayon des réputations un peu folklorique, le portrait de l’attaquant sénégalais Doudou Diongue revient sur son arrestation par la police, dans une chambre d’hôtel à Marseille, alors qu’il était en possession d’un sachet de chanvre indien.

Ce deuxième tome accorde aussi une place importante au championnat de Nîmes Ville qui connut un énorme succès durant quatre décennies, entre 1950 et la fin des années 80. « Évoquer le Nîmes Olympique sans le championnat Nîmes-ville, c’est comme parler de Marseille sans citer le Vieux-Port ou le Vélodrome. A Nîmes, ceux qui allaient à Jean-Bouin le samedi allaient aussi au stade municipal le dimanche pour voir les matches de Nîmes Ville », conclut Jean-Charles Roux.
Jean-Bouin, l’âge d’or de Nîmes Olympique (Edition Atelier baie, 194 pages, 30 euros) est disponible dans les librairies nîmoises.

Par Lucas Lescure

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