Et si Saint-Privat-des-Vieux goûtait aux joies d’une deuxième montée consécutive ? Promu en D2, le club cévenol joue désormais les premiers rôles en D1 et apparaît comme un candidat sérieux à l’accession en Régional 3, un niveau qu’il a connu il y a une douzaine d’années. Actuellement co-leader du championnat à égalité de points avec Moussac, Saint-Privat n’a pas joué le week-end dernier, en raison du forfait des Saintes-Maries-de-la-Mer. De son côté, Moussac a profité de l’occasion pour revenir à sa hauteur grâce à une victoire contre Barjac (1-0).
Le duo de tête compte cinq points d’avance sur La Grand-Combe, qui n’est toutefois pas à jour dans son calendrier. C’est vraisemblablement entre ces trois équipes que se jouera le billet pour les championnats régionaux. Et si Saint-Privat parvenait à tirer profit de la venue de Cabassut dimanche prochain, alors que Moussac sera exempt, le club co-présidé par Éric Laupies et Thierry Salas pourrait bien reprendre seul les commandes.
« On ne joue pas la montée, on vise le titre de champion », glisse Éric Laupies. Une manière subtile de ne pas afficher ouvertement ses ambitions… tout en gardant une petite idée derrière la tête. En début de saison, l’objectif était simplement le maintien. « À l’intersaison, on a gardé le groupe avec lequel on est monté. Pour un promu, on était raisonnable dans nos objectifs. Ce sont des joueurs qui jouent ensemble depuis quelque temps. Les copains ont fait venir les copains. Et puis, ils se sont pris au jeu. »
Après une première série de six matchs sans défaite, dont quatre victoires, qui a donné le ton, l’équipe entraînée par Fabien Dubos a connu un léger coup de mou, concédant ses deux seules défaites face à La Grand-Combe et Moussac, ses deux principaux rivaux. Depuis, elle a repris sa marche en avant : elle reste sur une série de six matchs sans défaite et a même remporté ses quatre dernières rencontres.
Le co-président Laupies salue l’état d’esprit de son groupe, sa solidité défensive et dans l’entrejeu. « Le secteur offensif est peut-être celui où l’on est le plus limité quantitativement », reconnaît-il, même si, avec 30 buts, l’attaque est la deuxième meilleure du championnat. Limité, le club l’est aussi dans ses équipements. « Notre souci, confie d’ailleurs Éric Laupies, c’est qu’il nous manque un terrain synthétique. »
Mais s’il y a une occasion de retrouver les championnats régionaux, ne comptez pas sur les Cévenols pour la laisser passer. Dans ce money time, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils bénéficient d’un calendrier plutôt favorable. Certes, ils devront se déplacer à Moussac le 24 avril, mais ils joueront quatre de leurs six derniers matchs à domicile. Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, l’équipe réserve, engagée dans la poule B du championnat de D3, s’est relancée dans la course à la montée grâce à son succès à Pujaut (0-2). Une double accession ? Ce serait assurément du plus bel effet !
