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La 20e journée du championnat de Départementale 3, poule B, marquait un tournant décisif dans la saison. Et Saint-Hippolyte-du-Fort n’a pas tremblé. Dans le match au sommet face à la réserve jusque-là invaincue de Saint-Privat-des-Vieux, les Cigalois sont allés chercher une victoire de prestige (3-4), sur le terrain de leur rival direct. C’est la première fois que Saint-Privat concédait une défaite cette saison. Mieux encore : l’équipe cévenole n’avait encaissé que neuf buts jusqu’ici. Preuve de l’exploit signé par les hommes d’Anthony Sabatier.

Cette victoire place Saint-Hippolyte-du-Fort dans une position idéale. Avec 44 points, les voilà seuls en tête du classement, à égalité avec Bessèges mais avec un avantage au goal average, tant général que particulier. Ils devancent également Saint-Privat d’un petit point. La dynamique est excellente : les Cigalois n’ont perdu qu’un seul de leurs quinze derniers matchs.

Le club, présidé par Emilien Fesquet, peut croire en la montée en D2. Une ambition clairement affichée dès le début de saison, après l’immense frustration de l’an dernier. « On avait manqué la montée d’un but à Calvisson, lors de la dernière journée ;  c’était très dur à digérer », rappelle le président. Cette année, pas question de laisser passer l’occasion. « Début avril, quand on a perdu à Bessèges, j’ai dit aux gars qu’on avait toujours notre destin en main. Il fallait gagner les cinq derniers matchs. On en a gagné trois. Il en reste deux », confie-t-il.

Ces deux dernières rencontres seront capitales. Le 18 mai, Saint-Hippolyte recevra Gaujac. Puis, le 25 mai, il se déplacera à Sumène pour conclure la saison. Deux matchs pour valider une saison pleine, où les progrès du groupe sont nets, avec une attaque qui affole les compteurs : 73 buts marqués en 18 rencontres, meilleur total de la poule. « On espère bien atteindre les 80 », sourit le président, fier d’un effectif étoffé et mieux armé que l’an passé.

L’histoire de ce club est celle d’une renaissance. Il y a huit ans, à son arrivée, Emilien Fesquet a dû tout reconstruire : « Il n’y avait plus d’équipe seniors. On est reparti de D5, avec trois montées consécutives. Mais l’après-Covid a été très compliqué. » Aujourd’hui, avec 150 licenciés et une ambition retrouvée, Saint-Hippolyte regarde vers l’avant. « Une montée récompenserait tout un club, un groupe, un entraîneur et replacerait Saint-Hippolyte à un niveau plus en accord avec son histoire. »

Il y a longtemps, Saint-Hippolyte-du-Fort était un bastion reconnu du football régional. Si les réalités géographiques freinent parfois les ambitions, comme pour les voisins de Monoblet ou Sumène, le cap est clair. « L’objectif, c’est la D2. Et à terme, pourquoi pas D1 », conclut Emilien Fesquet.

L’équipe cévenole s’est prise au jeu de la victoire cette saison en Départementale 3. Deuxième de la poule A à trois journées de la fin, elle joue la montée, portée par une attaque flamboyante et un projet social fort.

Avec 58 buts inscrits en 18 matchs, Les Mages – Saint-Ambroix – Sedisud possède l’attaque la plus prolifique de sa poule. À trois journées du terme, l’équipe, qui reste sur six victoires de suite, est deuxième avec 37 points, à une courte longueur du leader Monoblet. Derrière, la réserve d’Anduze (36 pts) et Saint-Hilaire-de-la-Jasse (35 pts, un match en moins) restent en embuscade.

« Le sprint final va être compliqué, car on est quatre à viser la montée. Et on n’a pas totalement notre destin entre nos mains », admet Fabrice Bernard, vice-président du club.

Un calendrier décisif attend les Cévenols : un déplacement crucial à Anduze ce dimanche 11 mai, suivi de la réception du Collet de Dèze, puis d’un dernier match à Ribaute-les-Tavernes, deux formations du bas de tableau.

Le club ne visait pas la montée en début de saison. Mais le terrain a déjoué les pronostics : « Ce n’était pas du tout l’objectif. On venait de saisons en milieu de tableau. Et puis on s’est pris au jeu. Maintenant, on veut clairement aller chercher la montée. »

Cette montée en puissance trouve ses racines dans un recrutement audacieux mené à l’intersaison par l’entraîneur David Grosy. Il a intégré six jeunes venus de la Miséricorde, une maison d’enfants à caractère social d’Alès, qui accueille des mineurs isolés originaires d’Afrique, notamment du Gabon et de Côte d’Ivoire. « Quatre de ces six jeunes sont devenus titulaires indiscutables, dont deux attaquants », précise Fabrice Bernard.

Le projet a aussi une dimension profondément humaine. Durant une grande partie de la saison, l’entraîneur a assuré lui-même les trajets entre Alès et Saint-Ambroix pour que les jeunes puissent s’entraîner : « Il l’a fait à ses frais, sans demander à être remboursé. Aujourd’hui, l’un des jeunes a passé son permis et c’est lui qui conduit. » Ce lien humain, le club en fait une valeur fondatrice. « Ce que l’on recherche, c’est l’esprit familial », insiste Fabrice Bernard.

Cette dynamique dépasse l’équipe fanion. Grâce à une entente avec l’école de foot de la vallée de l’Auzonnet, le club approche les 300 licenciés. Et dès la saison prochaine, une fusion officielle donnera naissance à un nouveau club unique : Les Mages – Saint-Ambroix.

« On veut créer une équipe réserve en seniors, qui serait alimentée par les jeunes qui montent. Avoir une équipe en D2 et une autre en D4, ce serait vraiment bien », projette le vice-président.

Et si la montée n’est pas pour cette saison ? « Ce sera très clairement notre objectif l’an prochain. »

 

Coupe Gard-Lozère : Le Vigan – Aimargues et Rousson – Uzès à l’affiche des demi-finales

Comme le veut la tradition, c’est dans les locaux de la rédaction nîmoise de Midi Libre qu’a eu lieu, le 24 avril dernier, le tirage au sort des demi-finales de la coupe Gard-Lozère. Il a été effectué par Adrien Boudet, adjoint à la cheffe d’agence de Midi Libre Nîmes, et Cécile Faure, gérante du Team Monti Sport, partenaire du District. Un club de D2 et trois pensionnaires de R2 sont en lice dans ce dernier carré. Regardons les affiches dans le détail.

LE VIGAN (D2) – AIMARGUES (R2) : Le Vigan n’a jamais atteint la finale de la coupe Gard-Lozère. Il a échoué deux fois en demi-finale, en 1996 et 2000. La troisième sera-t-elle la bonne ? L’avantage du terrain est un atout considérable pour le club du président Simon Clément. « Sur un match, tout est possible », a-t-il d’ailleurs confié à Midi Libre quelques instants après le tirage au sort. Il n’oublie pas que depuis son entrée en lice, son équipe a déjà sorti deux clubs évoluant dans les championnats régionaux, Monoblet en seizièmes de finale et Beaucaire en quarts. De toutes les équipes en lice, Le Vigan est celle qui a joué le plus de matches, cinq précisément, durant lesquels elle a inscrit neuf buts. 

Aimargues, pour sa part, reste sur deux qualifications de suite aux tirs au but, preuve d’une certaine solidité et d’une certaine réussite qui fait souvent la différence dans ce genre de confrontation. Le club de R2 a déjà joué deux finales. Mais cela remonte à près de 50 ans, à 1976 précisément avec une défaite face à Vauvert puis à 1977 avec, cette fois, une victoire face à Beaucaire. A Midi Libre, Julien Salmeron, le vice-président aimarguois a confié : « Sur le papier, on est peut-être favori mais en Coupe, tout est toujours ouvert. » A signaler que les deux équipes se sont déjà affrontées cette saison en coupe. C’était pour le compte de celle d’Occitanie. Lors du troisième tour, c’est au tir aux but qu’Aimargues avait eu le dernier mot. Décidément une spécialité cette saison. 

Le Vigan a successivement éliminé Nîmes cheminots (1-5), le FC Vatan (1-1, 3 tab à 2), Monoblet (3-1),Bellegarde (1-0) et Beaucaire (3-0-. Aimargues a sorti tour à tour Calvisson (2-6), Vergèze (3-1), Anduze (1-1, 1 tab à 4) et Nîmes Chemin-Bas (0-0, 8 tirs au but à 7). Match prévu le 8 mai.

UZÈS (R2) – ROUSSON (R2) : Ce sera cette saison la quatrième confrontation entre Ducaux et Cévenols. En championnat, Rousson s’était imposé à domicile lors de la phase aller (1-0). Lors de la phase retour, les deux équipes n’avaient pu se départager (1-1). Il y avait eu également un match de coupe de France, dès le deuxième tour, avec un succès des Uzétiens (2-1) qui, suite à un problème de mutations, avait finalement eu match perdu. 

Rousson joue sur tous les tableaux puisqu’il est encore en course pour la montée en R1. Mais il ne lui déplairait pas de se qualifier pour la deuxième finale de son histoire après celle de 2017 perdue face à Mende. Ce serait la récompense d’un parcours de costaud avec treize buts inscrits en quatre tours et des performances marquantes face au double tenant aigues-mortais ou encore face à la réserve de Nîmes Olympique. L’avantage du terrain peut s’avérer précieux. Attention toutefois à Uzès qui s’est déjà qualifié à trois reprises loin de ses bases. Les Ducaux restent d’ailleurs sur un exploit, réalisé en quarts de finale au Grau-du-Roi.
Uzès a successivement l’Entente Rhône Gardon (0-5), Bagnols-Pont (2-1), Bagard (0-2) et Le Grau-du-Roi (3-3, 1 tab à 4). Rousson a sorti tour à tour Aigues-Mortes (2-2, 2 tab à 3), Nîmes Olympique (2-0), Sumène (3-2) et Bagnols-Escanaux (2-6). Match prévu le 7 mai.

 

Demi-finales de la coupe André-Granier : Tavel – Générac et Saint-Christol-lès-Alès – Garons au programme 

C’est dans les locaux nîmois de Midi Libre qu’a été effectué le tirage au sort des demi-finales de la coupe André-Granier. Regardons dans le détail ces deux matches qui auront lieu le dimanche 4 mai.

TAVEL (D4) – GENERAC (D1) : c’est le choc des extrêmes entre un pensionnaire de D4 et un autre de D1. Mais cette saison, Tavel a de sérieux arguments. En lice pour la montée en D3, il file à vive allure également dans cette coupe avec treize buts marqués en trois tours. Générac, c’est aussi du costaud. Les joueurs de D1 se sont toujours qualifiés en gagnant par au moins un but d’écart. 

Tavel a successivement éliminé Salindres (3-0), Nîmes Cheminots (7-4) et All five académie (3-0). Générac a sorti tour à tour Remoulins (4-0), Théziers (4-1) et Gaujac (0-3).

ST CHRISTOL (D2) – GARONS (D2) : duel entre deux anciens vainqueurs. Saint-Christol avait remporté l’édition 2002. Cette saison, les Cévenols carburent avec dix-neuf buts marqués en quatre tours, avec aussi un exploit accompli à Val de Cèze. Ce n’est pas mal non plus pour Garons, auteur de seize buts en quatre tours. A signaler que les deux équipes jouent également dans la même poule en championnat de D2 où Saint-Christol n’a plus rien à craindre ni à espérer alors que Garons a un maintien à aller chercher. Lors des matches aller, c’est Saint-Christol qui l’avait emporté à Garons (1-3). Le match retour n’a pas encore eu lieu. 

Saint-Christol a successivement éliminé Gallician (3-4), Vézenobres (6-2), Val de Cèze (0-1) et Calvisson (8-0). Garons a sorti tour à tour Saint-Julien-de-Peyrolas (4-3), Saint-Martin de Valgalgues (2-6), Boisset-et-Gaujac (1-5) et le FC Vatan (1-0).