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Ce sera l’une des affiches des seizièmes de finale de la coupe Gard-Lozère, ce dimanche 2 février entre deux équipes de ligue. D’un côté, Chusclan-Laudun, pensionnaire de Régional 3. De l’autre, Le Grau-du-Roi, l’équipe qui n’a cessé de monter ces dernières saisons, qui évolue en R1 et qui ambitionne d’aller plus haut encore. 

En coupe Gard-Lozère, l’affiche n’est pas inédite. Lors de l’édition 2022-2023, elle avait constitué un huitième de finale et les joueurs du Gard rhodanien avaient sorti (0-0, 6 tirs au but à 5), les Maritimes qui jouaient alors en R2. C’était une saison après la belle aventure de Chusclan-Laudun en coupe de France qui s’était arrêtée au septième tour face à Nîmes Olympique. 

Aujourd’hui, la situation de l’équipe seniors du club coprésidé par Didier Marie et Olivier Delaplace est plus compliquée. « On a eu  une génération qui tenait la boutique. Mais elle évolue maintenant en vétérans et le renouvellement ne s’est pas fait comme on aurait bien voulu », constate le dernier nommé qui s’occupe plus particulièrement du secteur sportif. 

Après onze journées, elle occupe la dixième place de la poule A.

Son bilan : trois victoires, un nul et six défaites. Elle a totalement manqué son début de saison en perdant ses quatre premiers matches. Ces dernières semaines, elle avait plutôt bien réagi en battant coup sur coup Montpellier Atlas et Marguerittes. Mais ce dimanche, elle a rechuté, lourdement battue (4-2) à Saint-Jean-de-Védas, le leader qui fait cavalier seul. « De toute façon, ce n’est pas sur ce genre de match que l’on va prendre les points dont on a besoin », dit Olivier Delaplace. L’équipe n’a plus qu’un petit point d’avance sur deux autres formations gardoises qui ferment la marche, Monoblet et Marguerittes. Mais elle est à égalité de points (10) avec Vergèze, le neuvième, et n’a que trois points de retard sur Anduze, le sixième.

A l’intersaison, parce qu’il ne fournit pas un nombre suffisamment conséquent d’arbitres, Chusclan-Laudun a peu recruté. « Du coup, on est un peu en souffrance » dit encore le coprésident qui, en revanche, est élogieux envers le nouvel entraîneur, Cylien Clément, arrivé du Vaucluse à l’intersaison. « La vraie bonne recrue, c’est lui. Il fait vraiment du très bon travail, les résultats ne suivent pas mais il lui faut aussi un peu de temps pour s’acclimater », poursuit Olivier Delaplace. 

Malgré cette situation difficile, le dirigeant refuse de céder au pessimisme : « Je suis convaincu que le travail va finir par payer. » 

Cette saison le club de Chusclan-Laudun compte plus de 400 licenciés dont plus d’une centaine en féminine où il est en entente avec le club de Cavillargues dont Olivier Delaplace est d’ailleurs le vice-président. La marraine de cette section n’est autre que Sandy Toletti, l’enfant du village, qui joue actuellement au Real Madrid. « On a des équipes dans toutes les catégories. Il faut dire que l’on fait pas mal d’animations dans les écoles. En seniors, on joue encore dans le championnat à huit, mais c’est vraiment une section qui tourne bien », conclut Olivier Delaplace.

Les seizièmes de finale dans le détail

C’est au siège du district, à Nîmes, qu’a eu lieu, le 16 janvier, le tirage au sort des seizièmes de finale de la coupe Gard-Lozère, dont les rencontres sont programmées le dimanche 2 février. 

LE HÉROS À LA MAISON

Bagard a créé la sensation des 32e de finale. Le club cévenol ne joue qu’en départemental 4 mais il a dominé à la régulière la réserve de l’OAC (1-0), club octuple vainqueur du trophée alors que cinq divisions séparaient les deux équipes. Nouveau match à domicile pour Bagard qui recevra cette fois Saint-Hippolyte-du-Fort qui joue une division plus haut seulement en D3. Une opportunité pour poursuivre l’aventure.
D’une certaine manière, Rousson a défrayé la chronique lors des 32e de finale. Les Cévenols, qui jouent en R2, ont fait respecter la hiérarchie en sortant Aigues-Mortes qui avait aligné sa réserve mais il a bouté hors de la coupe le double tenant du trophée. En parlant de vainqueur du trophée, c’est Nîmes Olympique, douze victoires au compteur, qui se présente sur la route de Rousson. Les réservistes crocos ont réalisé le gros score des 32e de finale en corrigeant Nîmes Castanet (12-0). 

DEUX AFFICHES INDÉCISES

Deux rencontres opposeront deux équipes d’un même niveau. Le choc des pensionnaires de R2 opposera Uzès et Bagnols-Pont, deux équipes qui jouent le haut du tableau dans la poule A et qui espèrent retrouver la R1. Elles se sont déjà affrontées en championnat dans la cité ducal et n’avaient pu se départager (0-0) lors d’un match comptant pour la toute première journée. 

La D2 aura son choc entre Bagnols-Escanaux et Fourques qui jouent l’un et l’autre dans la poule A que dominent les Fourquésiens. Le 17 novembre, pour le compte de la 7e journée, ils étaient d’ailleurs venus s’imposer à Bagnols (2-4). A signaler qu’au tour précédent, les Bagnolais ont bousculé la hiérarchie en allant s’imposer (0-1) sur le terrain de Saint-Privat-des-Vieux, pensionnaire de D1.

ATTENTION AU PIÈGE

En dehors de Bagard – Saint-Hippolyte-du-Fort et Rousson – Nîmes Olympique, trois autres rencontres opposeront des équipes qui ne sont séparées que par une division. C’est dire si Nîmes Soleil Levant (D1) a un coup à jouer face à Sumène d’autant que les Nîmois ont déjà sorti une pensionnaire de ce niveau en 32e de finale, Saint-Gilles AEC. Même style d’affiche entre Barjac, qui joue aussi en D1, et Anduze. Aimargues (R2), pour sa part, aura l’avantage du terrain face à Vergèze (R3). 

Dans cinq matches, il y aura deux divisions d’écart. Ça commence à faire mais ces affiches réservent parfois de belles surprises. Bessèges (D1) devra donc faire preuve de vigilance à Bellegarde (D3) qui, en deux tours, a bousculé à deux reprises la hiérarchie face à une D2 d’abord, Vézénobres (1-4) puis une D1 ensuite, Générac (5-4). 

Méfiance aussi pour Uchaud (R3) à Redessan (D2), pour Marguerittes (R3) à Caissargues (D2), pour Monoblet (R3) au Vigan et pour le Grau-du-Ri (R1) à Chusclan-Laudun.

CONDAMNÉS À L’EXPLOIT

Pour Saint-Laurent des Arbres (D3), l’avantage du terrain ne sera pas négligeable. La marche sera haute pour les joueurs du Gard rhodanien qui recevront la réserve de Beaucaire  (R3). Trois divisions séparent les deux équipes. Ce sera également le cas pour Moussac (D1) face à Vauvert (R1), pour Saint-Gilles (D4) face à La Grand-Combe (D1). A noter que les Saint-Gillois ont bousculé la hiérarchie en 32e face à  Sauveterre, pensionnaire de D3. Le plus gros écart sera pour ces seizième de finale de quatre divisions. Il s’agira du match entre Bouillargues (D3) et Nîmes Chemin-bas (R2) qui, lors du tour précédent a sorti Canabier, lors d’une interminable série de tirs au but remportée 16 à 15 !

Dans l’histoire de la coupe Gard-Lozère, le dimanche 5 janvier fera date. Il le fera aussi dans l’histoire de l’AS Bagard. Ce jour-là, pour le compte des 32e de finale de la coupe Gard-Lozère, le club cévenol a sorti Alès, le deuxième club le plus titré dans cette épreuve derrière Nîmes Olympique. On mesure plus l’ampleur de l’exploit quand on sait que cinq divisions séparent l’AB Bagard, pensionnaire de D4, de la réserve de l’OAC qui évolue en Régional 2. « Dans l’histoire de la coupe, il ne doit pas y avoir beaucoup de performances de la sorte. Et dans l’histoire de notre club, elle est unique », dit, pas peu fier, Lilian Barnes. Il est le président de ce club de 110 licenciés. Et parce que dans de telles associations, il faut  être un peu partout, il est aussi l’entraîneur de la seule équipe seniors. « Si techniquement Alès nous était supérieur, mon équipe a su être là dans l’envie », dit-il en évoquant la rencontre que son équipe a fini à dix après l’expulsion d’un des siens alors qu’il restait encore une demi-heure à jouer. 

Il faut dire que Bagard avait pris très au sérieux ce match de coupe. « Le 1er janvier, précise Lilian Barnes, on avait prévu une séance d’entraînement. Au lendemain du réveillon, c’était peut-être audacieux, mais plus d’une douzaine de joueurs étaient présents. On s’est encore entraînés le vendredi, deux jours avant le match. Et on a fait aussi une peu de tableau noir pour mettre deux-trois choses en place tactiquement. On n’avait pas le choix. » 

Les sacrifices consentis se sont donc avérés payants. C’est ce jeudi 16 janvier que Bagard connaîtra son adversaire pour les 16e de finale. « On peut toujours espérer prendre une équipe d’un niveau semblable au nôtre. Mais à tout prendre, je préférerais affronter encore une équipe bien supérieure. Ce serait un nouveau beau défi », dit le président-entraîneur qui n’oublie pas de rappeler que la montée en D3 est l’objectif principal cette saison. Cela fait trois ans que l’ASB a relancé une équipe seniors. Et Lilian Barnes estime qu’il est temps de franchir un cap. 

Pour tenter d’y parvenir, à l’intersaison, elle s’est notamment attachée les services d’un attaquant, Alexandre Mercier, profitant de l’arrêt de l’équipe de Canaules. C’est lui qui, face à Alès, a inscrit l’unique but du match. En championnat, il a inscrit une bonne dizaine des trente-sept buts de son équipe qui pointe à la troisième place de la poule A de D4 à huit longueurs du leader, la réserve du Vigan. Après son exploit face à Alès qui a idéalement lancé son année, elle s’est imposée, ce dimanche 12 janvier, sur le terrain de Nîmes futsal (1-2), renouant ainsi avec le succès après deux défaites consécutives à la maison, dont une face au Vigan (1-4). « A domicile en championnat, on a vraiment de gros problèmes », reconnaît le président. A l’extérieur, en revanche, elle est irrésistible puisque depuis le début de la saison, elle a gagné ses cinq matches.