
Rodilhan en course pour la D2 entame son sprint final
Publié le 24/04/2025
Le FC Rodilhan y croit plus que jamais. À quatre journées de la fin du championnat, le club gardois est co-leader de la poule C de D3, avec un bilan solide : 11 victoires, 4 nuls et 3 défaites, 35 buts marqués pour 17 encaissés. Les Rodilhanais partagent la tête du classement avec Saint-Gilles AEC, revenu à hauteur grâce à une large victoire contre Sauveterre (10-0) et qui les devance au goal average.
Mais rien n’est joué. Derrière, Saint-Paulet-de-Caisson reste en embuscade à quatre points, tout comme Nîmes Mas de Mingue, à cinq unités mais avec un match en retard. Une chose est sûre : la montée en D2 se jouera sur un fil. Et probablement lors de la confrontation directe à Saint-Gilles, dans ce qui s’annonce déjà comme une finale.
Sous les ordres de Patrick Ferreira de Oliveira, le FC Rodilhan a connu un début de saison poussif avec seulement deux victoires en six matches. Puis tout s’est emballé : neuf victoires en dix journées, une dynamique qui a propulsé le club tout en haut du classement. Une série freinée récemment par deux défaites de rang face à Saint-Paulet puis à Saint-Laurent-des-Arbres, qui ont relancé la course à la montée.
« Cela va se jouer entre Saint-Gilles, Nîmes Mas de Mingue et nous », analyse Guillaume Vernay, président du club depuis cinq saisons. L’homme connaît bien la maison. Avec son épouse Sandrine, secrétaire adjointe, ils ont découvert le club en accompagnant leurs enfants. Si ces derniers ont quitté le club, les parents, eux, sont restés.
Lorsqu’il évoque son équipe, qui a fini les deux dernières saisons à la deuxième place, manquant d’un rien l’accession, Guillaume Vernay estime : « C’est un groupe jeune, une vraie bande de copains. Ils ont l’insouciance, mais parfois il leur manque un peu d’expérience. » Pourtant, la mayonnaise a pris et l’objectif est clair : ne pas laisser passer la montée une troisième fois de suite.
Au-delà des résultats, Rodilhan avance à grand pas dans sa structuration. Passé de 80 à 200 licenciés en cinq ans, le club aligne désormais des équipes dans presque toutes les catégories. « On travaille la formation, on accompagne les parents dans des cursus d’éducateurs. L’an prochain, on alignera une équipe U17 et on discute pour lancer une équipe féminine », se félicite le président, satisfait du travail de fond réalisé ces dernières années.
L’âme du club, c’est ça. Loin de l’épisode DHR de 2012 où les choix de gestion et le manque d’attache au village avaient précipité la chute. « Aujourd’hui, on veut que le groupe vive, qu’il y ait une âme et on fait tout pour faire vibrer cette âme », insiste Guillaume Vernay.
Le calendrier ne laisse pas de place au répit : Garons et Sauveterre à domicile, un déplacement piège à Moussac pour finir… mais surtout, un rendez-vous capital à Saint-Gilles. Là où tout pourrait se jouer. Là où Rodilhan veut enfin écrire sa montée.