Publié le 19/12/2023

La saison dernière, le SC Saint-Martin de Valgalgues était une équipe de D3. Elle se faisait une joie de monter en D2. « Dans l’histoire du club qui a 70 ans, c’est la première fois que l’on se retrouve à ce niveau », dit, pas peu fier, Patrick Bord qui préside depuis huit ans ce club qui compte cette saison 180 licenciés.

Mais les Cévenols ne se font pas qu’une simple joie de disputer le championnat de D2. Ils sont des acteurs majeurs de la compétition puisqu’après neuf journées, ils occupent seuls la première place.

La saison était pourtant mal partie avec une défaite sur le terrain de la réserve de Chusclan-Laudun dès la première journée (2-0). Mais depuis, ils filent grand train avec sept victoires et un nul ramené de Saint-Privat, le deuxième du classement qui suit à deux points. Ils possèdent par ailleurs la meilleure attaque avec 25 buts inscrits.

« Dans la mesure où on découvre ce championnat, on s’était fixé le maintien pour objectif. C’est une bonne surprise de se retrouver là où on est », dit le président qui ne s’emballe pas.

Il met cette réussite sur le compte de l’état d’esprit de son groupe. « La moyenne d’âge est de 23 ans. Beaucoup de joueurs sont ici depuis qu’ils ont 8-9 ans. On les a vus arriver et grandir », dit le président qui n’oublie pas de rendre hommage à Malek Oudane et Mourad Kourich, le duo d’entraîneurs. Le premier est arrivé à l’intersaison en provenance de Cruviers-Lascours. Le second est un fidèle du club. Entraîneur en chef les saisons précédentes, il a souhaité prendre un peu de recul. « Le club vit comme une famille, personne ne perçoit la moindre indemnité », dit encore Patrick Bord qui souligne aussi la première place de l’équipe féminine dans le championnat de foot à huit.

Et la suite ? « Je ne sais pas jusqu’où on peut aller, répond le président. On est promu et on apprend. La route est encore longue avec beaucoup de matches. »

A la reprise en janvier, Saint-Martin ira à Nîmes Soleil Levant avant un choc à la maison face à Saint-Christol, l’actuel troisième.  Il prévient : « Si on ne monte pas, on n’en fera pas une affaire. Mais on ne s’interdit rien. »