Ce dimanche 28 septembre, l’Étoile sportive barjacoise (D1) reçoit Anduze (R3) pour le quatrième tour de Coupe de France. En cas de qualification, elle atteindrait le cinquième tour pour la première fois de son histoire.
Ce dimanche 28 septembre, l’Étoile sportive barjacoise (ESB) jouera bien plus qu’un match de football. En accueillant Anduze (R3) pour le quatrième tour de Coupe de France, les Barjacois, pensionnaires de D1, peuvent écrire une page inédite de leur histoire : décrocher, pour la toute première fois, une qualification pour le cinquième tour de la compétition phare du football français.
Un souvenir vieux de près de trente ans
Pour retrouver la trace d’un Barjac à pareille hauteur, il faut remonter à 1996. À l’époque, le club évoluait en D1 qui correspondait alors au troisième niveau du district Gard-Lozère. Laurent Gilles, alors entraîneur-joueur, se souvient : « Lors du quatrième tour, on devait recevoir Frontignan, qui évoluait trois divisions au-dessus, mais notre terrain n’était pas homologué. On avait cherché un terrain de repli, sans succès. Le match avait été inversé et cinquante supporters avaient fait le déplacement en bus pour nous encourager… mais on avait été éliminés. »
Vingt-neuf ans plus tard, l’homme est toujours là. Enfant du pays, ancien joueur de Bagnols-Pont, il préside le club depuis quatorze ans. « Passer ce tour serait historique pour notre club qui a 80 ans », confie-t-il.
Une revanche dans l’air
Pour en arriver là, Barjac a déjà sorti trois adversaires : Nîmes Mas de Mingue, Uchaud et Montpellier Arceaux. Et le rendez-vous de ce dimanche a un parfum particulier : celui de la revanche. « L’année
dernière, rappelle Laurent Gilles, Anduze nous avait éliminés 3-1 en Coupe Gard-Lozère. »
Cette fois, l’ESB espère inverser le scénario et poursuivre une épopée qui braque les projecteurs sur ce club de 160 licenciés, l’un des plus au nord du Gard.
Une ambition assumée en championnat
Si le président savoure la parenthèse enchantée, il n’oublie pas la réalité du championnat. L’ESB entame sa quatrième saison dans l’élite des championnats du Gard-Lozère. Elle avait accédé à la D1 en 2022 au terme d’une exceptionnelle saison marquée par une finale de coupe Gard-Lozère perdue par la plus petites de marge face à Pays d’Uzès (0-1). Cette saison, l’objectif est clair : « Une place dans les trois premiers », annonce le président.
Pour y parvenir, le club a confié son banc à Yvon Bailly, ancien adjoint à Monoblet. Son carnet d’adresses a permis de renforcer un effectif que Laurent Gilles juge « meilleur que celui de l’année dernière ».
Mais l’euphorie de la Coupe a peut-être coûté cher. Le 21 septembre dernier, Barjac a concédé à domicile sa première défaite de la saison en championnat face à Monoblet (1-2). « Les joueurs avaient beaucoup parlé de la Coupe la semaine précédente, regrette le président. Ils ont abordé ce match avec un excès de confiance. C’est une leçon qu’il faudra retenir. »
Ce dimanche, l’heure sera donc à l’exploit. Mais même si la porte du cinquième tour s’ouvre, Laurent Gilles promet de garder ses troupes sous contrôle : « La Coupe de France, c’est beau. Mais nous devons garder les pieds sur terre. »
À Barjac, l’aventure se vit avec passion, lucidité et l’envie de marquer l’histoire.
