Publié le 05/03/2024

Il y a un peu plus de deux ans, la jeunesse sportive du Chemin bas d’Avignon de Nîmes écrivait un chapitre important de son histoire C’était précisément le 18 décembre 2021. Ce jour-là, aux Costières, après une magnifique aventure ponctuée d’exploits face à des adversaires hiérarchiquement supérieurs, les Nîmois, alors pensionnaires de Régionale 2, quittaient la coupe de France en 32e de finale, battus par les pros de Clermont-Foot (0-4).

« Aujourd’hui encore, lors de certains déplacements avec des équipes de jeunes, il n’est pas rare qu’on nous dise qu’on se souvient de cette aventure. C’est encore arrivé il n’y a pas si longtemps lors d’un match face à une équipe de Toulouse en jeunes. Le regard sur le club a un peu changé », raconte Roselyne Ben Ali, présidente depuis deux ans à peine, mais fidèle au club depuis plus de vingt ans.  

Elle est forcément bien placée pour dire que le quotidien, lui, n’a pas trop changé. Ce club de 260 licenciés vit son quotidien dans un quartier marqué parfois par des armes qui résonnent en plein jour près d’écoles et de crèches sur fond de trafic de drogue. « Finalement, dit-elle, on est rassuré quand les jeunes sont à l’entraînement au stade Jean-Bouin mais inquiet quand ils doivent rentrer au quartier », ajoute la dirigeante.

Aujourd’hui plus que jamais, en proposant à la jeunesse une activité sportive, en accompagnant aussi parfois les familles quand elles en ont besoin, le club poursuit sa mission sociale sans pour autant négliger l’aspect sportif.

Après une accession en Régionale 1 dans la foulée de son aventure en coupe de France, l’équipe une est redescendue en R2 avec le secret espoir de remonter.  Quand ? La présidente aimerait le plus vite possible.

Son équipe est toujours en course dans la poule A. Elle avait attaqué pied au plancher sans connaître la défaite lors des neuf premières journées (trois nuls, six victoires). Elle a connu récemment un passage à vide avec trois défaites lors des quatre journées qui précédaient cette précieuse victoire (1-2) qu’elle a ramenée d’Agde ce dimanche et qui lui permet d’être parfaitement placée en embuscade à la troisième place. Il reste encore huit matches dans ce championnat. Elle va en jouer cinq à la maison mais devra se déplacer à Castelnau et Vauvert, les deux premiers.  

En cette fin d’hiver, Nîmes Chemin bas d’Avignon joue donc sur plusieurs tableaux puisque l’équipe est également en course en coupe Gard-Lozère, une épreuve dont elle avait atteint le finale en 2012, sèchement battue par Mende (0-6) à la Grand Combe. Pour le compte des quarts de finale, ce dimanche 10 mars, elle se déplacera à Fourques. Ce sera son quatrième match de suite à l’extérieur. Lors des trois premiers, elle n’a concédé qu’un but et en a inscrit huit, réalisant un exploit en seizièmes de finale à Bagnols-Pont (R1, 1-2). 

Les joueurs de D2, pour leur part, ont déjà sorti deux équipes prétendument plus fortes, en l’occurrence Val de Cèze et Sumène, pensionnaires de D1. Nîmes Chemin bas d’Avignon est avec Aigues-Mortes une des deux équipes de ligue encore en course. Et se dit qu’il y a peut-être l’opportunité d’effacer le mauvais souvenir de 2012.